La charge mentale, c’est penser à tout, tout le temps.
Elle repose sur les femmes, et particulièrement sur les mères ; c’est un véritable fléau. La charge mentale, c’est mettre son cerveau dans un état de réflexion permanente, et c’est FATIGANT. Souvent, on pense tellement à tout ce qu’il faut prévoir pour les enfants, la maison… (et là j’espère que chéri.e se gère seule) qu’on en oublie souvent de penser à soi.
Et plus on en fait, plus on en fait !! Et oui, ça devient un cercle vicieux dans lequel on s’enferme. Par habitude, ou parce que c’est fait + vite / mieux, ou que ça nous allège un peu de le faire là tout de suite…
Le problème, c’est que c’est non seulement FATIGANT, mais ça entraîne en + de l'irritabilité et du stress, et donc souvent des tensions au sein du couple, et des difficultés à passer des bons moments en famille : être avec ses enfants et n’y prendre plus aucun plaisir, ou encore avoir la tête complètement ailleurs, être là sans être vraiment là... Et cela peut mener au burn out.
La charge mentale, ce n’est pas « juste » penser à emmener les enfants à l’école ; c’est penser à l’heure où il faut les réveiller et le faire, c’est anticiper l’habillement (linge à laver / faire sécher / ranger / vérifier la météo et ajouter une casquette, vérifier la taille des vêtements qui change tellement vite), préparer le sac (les devoirs / le doudou / l’inscription au périscolaire ou à la cantine, le goûter…), c’est aussi anticiper que le petit déjeuner soit copieux et équilibré (et faire les courses, vérifier ce qu’il reste dans les placards, que les enfants aiment toujours ces céréales avant d’en racheter un paquet), s’assurer que tout est prêt dans les temps, qu’ils ont assez dormi, sinon penser à le communiquer à la maîtresse / crèche, vérifier qu’il ne partent pas avec les traces du petit déj sur le tee-shirt ou le visage, etc.
Alors, comment alléger sa charge mentale de maman ?
- Abandonne l’idée de la perfection ! Ça enlève déjà un peu de pression… Si ce mail n’est pas fait dans les temps, ou le ménage pas aussi bien que tu l’aurais voulu, si les enfants partent à l’école sans leur gourde ou si tu oublies un rdv, que va-t-il se passer ?
- Apprends à prioriser : tu ne pourras pas toujours tout faire en préservant ta santé mentale, à moyen ou long terme !! Comment peux-tu organiser, déléguer ? Qu’est-ce qui est important, urgent, voire quasi inutile ? Et si tu dois en faire beaucoup, pense à découper en + petites tâches pour enlever un peu de pression.
- Communique : Que peuvent prendre en charge ton.ta partenaire, tes enfants, les personnes autour de toi ? Qu’est-ce qui est lourd pour toi ? Quelles sont tes limites : qu’est-ce qui est OK pour toi de supporter, qu’est-ce qui est non négociable ?
- Planifie : prends un créneau, par exemple le dimanche soir, pour vérifier comment se profile la semaine, pour vérifier qui fait quoi / qui est où quand
Je te propose une expérience
Si c’est ok pour toi : prends quelques jours SEULE. Laisse tes enfants à leur papa. Et ne prépare rien, ne prévois rien pour eux : il va prendre en charge les repas, le linge, les courses, peut-être aussi le ménage, le mode de garde des enfants... Ne pars pas seulement 2 jours, si possible, sinon tu vas juste devoir gérer tout ça à ton retour. Pars une semaine si tu peux ! Offre toi ce luxe ! ! Pas besoin de partir loin, ni de prévoir un gros budget : pars chez tes parents, chez une amie... Tu peux même télétravailler si tu n’as pas la possibilité de prendre de vacances sans tes enfants. Laisse le gérer : il va prendre ses responsabilités, il va (re)trouver sa place dans cette famille ; il va faire les choses différemment, à son rythme, mais il va les faire. Il va peut-être habiller la petite dernière avec un mix de couleurs qui pique les yeux, ou acheter des goûters beaucoup trop sucrés, les coucher trop tard… Il va faire ses erreurs, ses apprentissages ; il va expérimenter le quotidien avec ses enfants, celui que tu t’accapares (parce que tu n’as pas le choix) d’habitude.
Quant à toi, pendant ce temps… pense à toi ! De quoi as-tu besoin ? Prends du temps pour toi, mange à l’heure qui te convient, bois ton thé chaud et dans le calme pour une fois, ou alors sors, amuse toi, défoule toi… Bref, prends soin de toi !
A ton retour, observe ce que ça a changé et communiquez tous les deux : comment il s’est senti, comment vous vous êtes senti, cette semaine, et ces dernières années ; comment vous pouvez vous organiser autrement ?
L’idée n’est pas qu’il fasse « juste » des tâches en +, mais qu’il en prenne l’entière responsabilité. Par exemple, il ne va pas « juste » faire les courses, ou « juste » cuisiner, mais prendre en charge tout ce qui touche au repas : faire les menus, penser aux goûters, aux invitations, à l’apéro avec les voisins, faire les courses, cuisiner, etc. ; prendre en charge tout ce poste de responsabilités. Il doit devenir un chef de projet à part entière, en partenariat avec vous, plutôt qu’un exécutant. Et si les repas ne sont plus équilibrés, ou s’ils plombent le budget, alors reparlez-en, de façon bienveillante et avec l’intention de trouver une solution gagnant-gagnant. L’idée n’est pas que ce soit parfait, mais que chaque personne de la famille y trouve son compte.
Une dernière chose, si vous vous dites encore que c’est normal, que vous en fassiez + que l’autre parent : les enfants apprennent par imitation. Et donc, vous voir vous plaindre, ou vous épuiser à long terme, ne jamais penser à vous, vous laisser passer en dernier, un couple déséquilibré… Est-ce bien ce que vous avez envie de donner en exemple à vos enfants ?
Allez, expérimentez, et venez me dire en commentaire comment ça se passe pour vous ! Et n’oubliez pas de partager avec vos ami.es ! !
Et si vous vous y mettiez pendant l’été ?
Je vous accompagne aussi dans vos défis de couples parentaux, à votre domicile (Nord et ouest lyonnais), à Doréssens (Chasselay) ou en visio ! !
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