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Les parents face au deuil périnatal

Rentrer de la maternité les bras vides, le ventre vide, et affronter la chambre de bébé, ou l’entourage qui ne sait pas encore ce qu’il s’est passé, gérer les autres enfants qui ne comprennent pas ou qu’il faut consoler, vivre avec l’autre parent tout autant dévasté, reconstruire tout cela, continuer de vivre… Voilà en résumé ce qu’il se passe pour les parents qui ont perdu leur bébé, dès leur retour à la maison, et en plus de toute cette souffrance et des émotions à gérer.

A la douleur insupportable de la perte de son tout petit peut s’ajouter la mauvaise communication puis les conflits, voire la rupture dans le couple, ou avec la famille, l’entourage… Les parents doivent alors faire face au deuil d’une relation, d’un soutien, d’une présence. Parfois c’est même le papa qui n’ose pas exprimer ses émotions face à sa compagne, de peur de « remuer le couteau dans la plaie ». Si chacun s’enferme dans sa peine, un fossé se creuse ; on finit par ne plus se comprendre, on ne sait plus ce que ressent l’autre. Lorsque l’un a une période où il se sent mieux et pas l’autre, il peut mal le vivre, et lui reprocher sa légèreté.


Se respecter, et respecter son ou sa partenaire, c’est aussi dire ce qui est, dire ce qu'on ressent ; écouter et être écouté, sans jugement, et avec empathie. Chacun avance à son rythme.

Comprendre, accepter, communiquer, écouter… C’est un long chemin à deux, surtout après une telle épreuve. Il existe aussi la blessure narcissique inconsciente du papa qui n’a pas pu protéger sa femme enceinte ni son enfant. Il faut aider cet homme à exprimer ses émotions, lui demander comment il va, comment il se sent. Ne pas l’enfermer dans un rôle d’homme fort, qui soutient sa femme. Il a besoin de vivre son deuil aussi.



Parfois le reste du monde devient littéralement insupportable pour un couple endeuillé.

Les autres continuent à vivre, eux. Croiser une femme enceinte ou un bébé, entendre un gazouillement ou un pleur de bébé, entendre un parent se plaindre que son enfant est trop bruyant, ou voir le bonheur d'un autre parent, alors que vous n’entendrez jamais le premier rire de votre bébé… Tout cela devient souvent une torture. Il y a aussi la culpabilité, la jalousie, la tristesse, la colère, parfois la honte de ne pas être heureuse pour son amie qui nous apprend sa grossesse… Tous les sentiments se mêlent et cela devient vraiment difficile. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide à son entourage, ou même à en solliciter.

Le temps du deuil est une période longue, intense, éprouvante, épuisante.

Prendre soin de soi n’est pas la première chose à laquelle on pense à ce moment-là. Pourtant cela agit sur le mental et c’est important. Dans les premiers temps, une personne peut prendre soin de vous, mais petit à petit ce sera à vous de le faire, pour avancer sur votre chemin. Prendre soin de soi, c’est faire attention à ses besoins de base : une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant, une activité physique modérée (marcher dans la nature est un bon début). Cela peut être aussi trouver quelqu’un à qui se confier : un proche, un professionnel ou un groupe de parole, prévoir des activités d’apaisement comme le yoga, la méditation, pratiquer la respiration consciente. Ces dernières activités aident à prendre du recul, à ralentir pour s’écouter, observer où l’on en est et joue sur l’équilibre émotionnel vers un mieux-être. Prendre soin de soi c’est enfin prendre du temps pour s’écouter, et se questionner sur la suite : de quoi ai-je besoin, maintenant ? De quoi ai-je envie ? Où en est mon sentiment de culpabilité par rapport à ce besoin d’aller de l’avant ? Quelles sont mes priorités ? Est-ce que mon mode de vie, ma vision de la vie a changé, et comment faire pour me réaligner ?

Si vous accompagnez un parent en deuil, peut-être pourriez-vous lui suggérer ce type d’activités lorsque ce sera le moment pour lui, ou encore écrire un texte de relaxation adapté à sa situation. Cela peut être aussi proposer de consulter des praticiens de confiance, pratiquant la sophrologie, l’acupuncture, l’hypnose, l’EMDR, la kinésiologie, etc., cela fonctionne aussi pour les enfants s’ils en ressentent le besoin.




Vous avez besoin d'un accompagnement pour traverser cette douloureuse épreuve de vie ?

On peut s'appeler :


Ou vous pouvez m'écrire : par mail ou en cliquant sur l'onglet "deuil périnatal" de cette page puis sur "Laissez moi votre message", vous trouverez un espace de communication écrit.


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